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SELECT 6.50



Le bateau, à peine mis à l’eau, est inscrit pour une course de 300 milles en solitaire. Le parcours est constitué de 2 aller-retours entre la Bretagne sud (Groix, Belle-Île) et la Vendée (Ile d’Yeu).

Je n’ai navigué sur Imagine que 80M au près avec Régis. Après une inscription laborieuse à la course (problème de dérogation, armement incomplet), je répare un pilote, le plus petit avec Pierre-Yves en pensant que c’est bon. De toute façon, par manque de temps, je ne peux rien tester.

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6 minutes, 5 minutes, 1 minute, top, Imagine franchit la ligne de départ en 20ème position, conserve sa place à la bouée au vent. Un vent médium, voire petite brise, pousse le proto vers le nord-ouest. Ne voulant pas me faire rattraper par les concurrents, je me précipite pour envoyer le spi. Pour cette manœuvre, j’enclenche le pilote, pars à l’avant du bateau et celui-ci change brutalement de trajectoire. De retour à l’arrière, je constate que dans la précipitation, j’avais oublié d’appuyer sur le bon bouton. Deuxième tentative et là le pilote fait des siennes. En revenant à l’arrière, je marche sur le vérin. Maintenant, je n’ai vraiment plus de pilote…

Les retardataires me doublent. Le spi est quand-même envoyé. C’est la première fois que je le vois…

Après 2 heures de course, il y a un passage à niveau, une bande de 200 mètres où il n’y a plus de vent. La flotte se rassemble et la motivation repart. Après avoir viré l’île Dumet, un bord de travers nous attend, là le vent forcit. Je décide de changer la voile d’avant. Je découvre enfin le solent, son installation me prend 10 minutes, 3 départs au « tas »(le bateau se couche et se met face au vent brutalement) et je reviens complètement trempé. Puis il faut louvoyer, lutter contre le vent pendant des heures et des heures…

Au prés, après avoir encore réduit la surface de voilure car le vent monte encore, le bateau marche bien, je remonte des concurrents. Mais ça fait des heures que je ne suis pas descendu à l’intérieur du bateau, je suis toujours « à poil » sans avoir mangé et la nuit a déjà commencé.

Bref, après avoir viré Belle-Île, au bout de 20 heures de course et n’avoir effectué qu’un quart du parcours, Imagine fait route vers le Crouesty en laissant derrière lui la chance de couper la ligne d’arrivée. En fait, cette nuit là, 30 navigateurs ont abandonné pour diverses raisons.

1ère course, 1er abandon, ça commence bien, mais que des bons souvenirs en tête, la concrétisation d’un rêve. La réception du bateau s’est faite trop tard mais il reste du temps et des milles à faire ensemble.

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